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Arctique : la banquise vers une nouvelle fonte record
c
19 septembre 2011 05:47
Arctique : la banquise vers une nouvelle fonte record
10 septembre 2011

En août 2011, l’étendue de la banquise arctique a été de 28% inférieure à la valeur moyenne de la période de référence. Durant les mois d’été, 2011 s’est située à quasi parité avec le minimum historique de 2007. Cette année là, les scientifiques avaient assisté stupéfait à une fonte massive de la banquise, à laquelle ils ne s’attendaient pas avant le milieu du siècle. Aujourd’hui 10 septembre, 2011 et 2007 ne sont plus séparées que par l’épaisseur du trait, et 2011 pourrait établir un nouveau record. Voici le point de la situation au 6 septembre, rédigé par les scientifiques américains du National Snow and Ice Data Center. --- Au-delà d’un éventuel nouveau minimum record de l’étendue, c’est en réalité la situation globale de la banquise qui doit retenir l’attention. Outre l’étendue (qui inclut les marges et les interstices du pack fragmenté), sur tous les paramètres - surface réelle de la glace, âge et épaisseur - les données disponibles indiquent un processus de dégradation accéléré. S’il est prématuré de prononcer un verdict définitif, l’année 2011 renforce l’hypothèse d’une prochaine disparition quasi complète de la banquise durant l’été. Nous serions alors les témoins impuissants du premier bouleversement climatique majeur, en avance de plusieurs dizaines d’années sur les prévisions. Contre Info.

National Snow and Ice Data Center (USA), 6 septembre 2011

En août 2011, l’étendue moyenne de la banquise arctique a atteint le deuxième plus bas niveau enregistré pour ce mois depuis le début des observations des satellites en 1979. Les deux passages du Nord-Ouest et du Nord-Est apparaissent ouvert à la navigation. Tout au long du mois d’août, l’étendue de la banquise a suivi de près le niveau du record de 2007, ce qui indique une poursuite du déclin des glaces de l’Arctique.

L’étendue de la banquise arctique atteindra probablement sa valeur minimum annuelle au cours des deux prochaines semaines. Le NSIDC fera une annonce préliminaire lorsque l’étendue des glaces aura cessé de décroitre puis augmentera pendant plusieurs jours consécutifs. Les données mensuelles pour le mois de septembre seront publiées début octobre.

Situation d’ensemble

(JPG) En août 2011, l’étendue moyenne de la banquise a été de 5,52 millions de kilomètres carrés. Cette valeur se situe 160 000 kilomètres carrés au-dessus du précédent record établi en août 2007, et elle est inférieure de 2,15 millions de kilomètres carrés, soit 28%, à la moyenne de observée sur la période 1979 - 2000. L’étendue de la banquise est restée inférieure à la normale dans toutes les régions sauf dans la partie Est de la mer du Groenland. En outre, plusieurs grandes étendues d’eaux libres de glace (polynies) se sont ouvertes à l’intérieur de la banquise.

Le 31 août 2011, l’étendue de la banquise était de 4 630 000 kilomètres carrés soit 100 000 kilomètres carrés de plus que le précédent record de minimum établi en 2007 pour le même jour de l’année. Le 5 septembre l’étendue de la banquise était inférieure aux minima de septembre 2010 et 2008 qui occupaient les troisième et deuxième rangs des minima observés par satellite. Si la couverture de glace avait cessé de diminuer à cette date, l’année 2011 se placerait au second rang des minima mesurés par les satellites.

Des données de résolution supérieure, collectées par le Advanced Scanning Radiometer-Earth Observing System (AMSR-E), et traitées par l’Université de Brême, indiquent que l’étendue de la banquise le 5 Septembre était inférieure à celle observée à cette même date en 2007.

Conditions météorologiques

Durant le mois d’août, le soleil décline sur l’arctique et le rythme de désagrégation de la banquise commence à se ralentir. Bien que celui-ci se soit modéré quelque peu en août, l’étendue de la banquise a reculé de 67 700 kilomètres carrés par jour, à un rythme plus rapide que la moyenne. En comparaison, le taux moyen de déclin quotidien en août de 1979 à 2000 est de 53 700 kilomètres carrés.

La température de l’air au dessus de l’océan Arctique (mesurée à une altitude d’environ 1000 mètres) était de 1 à 4 degrés Celsius supérieure à la moyenne (par rapport à la période 1981 à 2010). Les plus fortes anomalies ont été enregistrées dans la région du Passage du Nord-Ouest. Des zones de haute pression persistantes ont été observées sur une grande partie du centre du bassin Arctique, associées à un régime des vents qui a contribué à pousser les glaces de la mer de Beaufort vers l’ouest, dans la mer des Tchouktches (ou mer de Chukchi - ndlr). Ce phénomène peut avoir ralenti la diminution des glaces dans cette mer. Cependant, les vents ont repoussé les glaces vers les eaux libres, plus chaudes durant l’été, ce qui favorise la fonte.

Août 2011 par rapport aux années précédentes
(JPG)

L’étendue moyenne des glaces en août 2011 était la deuxième la plus basse pour ce mois dans les données mesurées par satellite. 2011 inclus, la tendance observée pour le mois d’août est désormais sur une pente de moins 9,3% par décennie.

Nouveau record d’eaux libres pour le Passage du Nord-Ouest

Les glaces ont aujourd’hui presque entièrement disparu dans les chenaux du Passage du Nord-Ouest, à l’exception d’une petite zone sur un tronçon du détroit de Parry.
(JPG)

Surface de la banquise et glaces pluriannuelles dans le passage du Nord Ouest Zoom

La route du sud (Route d’Amundsen) est libre de glace. Selon le Service Canadien des Glaces, l’étendue des glaces dans l’ouest du chenal Parry est aujourd’hui à son plus bas niveau pour la période sur l’ensemble des mesures effectuées depuis 1966, et il ne reste que très peu de glace pluriannuelle. Selon les données collectées par le Multisensor Analyzed Sea Ice Extent (MASIE), la couverture de glace dans l’Archipel Canadien est à un niveau minimum record.

La route maritime du Nord-Est, le long de la Sibérie, demeure libre de glace, et a été empruntée par plusieurs cargos ces dernières semaines. Toutefois, certaines zones de glaces anciennes, plus épaisses, ont contribué à préserver une étendue de glace dans la mer de Sibérie orientale.

Un nouveau minimum record en 2011 ?

La saison de fonte de la banquise arctique tire bientôt à sa fin. La fonte en surface a déjà pris fin et les eaux se refroidissent. Au pôle Nord, la température de l’air a chuté en dessous de zéro. Cependant, avec une couverture de glace plus mince aujourd’hui que dans les années passées, il existe un potentiel important de diminution de l’étendue des glace en fin de saison, avec la fonte provoquée par les eaux chaudes de l’océan ou les vent qui compactent la banquise.

L’établissement d’un nouveau record d’étendue minimum dépend de trois facteurs : tout d’abord, de la chaleur restant disponible dans l’océan pour fondre le pourtour et la partie immergée de la glace. Deuxièmement, des vents qui rassembleront ou disperseront la glace, et enfin, de l’épaisseur de la glace résiduelle. La glace mince fond rapidement quand elle est entourée par des eaux plus chaudes.
(JPG)

Modélisation du volume de la banquise - Ecart à la moyenne de la période - Source : PIOMAS Université de Washington

pour voir les graphiques, article entier sur [contreinfo.info]
U
19 septembre 2011 08:00
La banquise va retrouver un état qu'elle a déjà connu par le passé: Celui de mer ouverte en hiver.

Du point de vue écologique, on ne sait pas si ce sera bien ou pas, mais du point de vue géostratégique, c'est une énorme progrès:
La navigation entre extrême-Orient, l'Atlantique et la Méditerranée pourra désormais se faire à l'abri des diverses formes de piraterie et de manière nettement plus écologique.

En effet, les trajets seront plus courts et les détroits sont contrôlés par la Russie, les USA, le Canada et les pays nordiques.

C'est aussi une garantie que la route entre l'Europe et l'Asie ne pourra plus être interrompue par des civilisations dont la principale activité a été d'être un couteux obstacle entre l'Orient et la Méditerranée.

Le Maroc, avec ses littoraux méditerranéen et atlantique, sera un des pays qui va bénéficier de ces nouvelles facilités de navigation.



On n'est pas sûr que la contribution principale à cette évolution météorologique soit d'origine humaine, mais imaginons que ce soit le cas.
Dans cette éventualité, il faudrait avancer le plus vite possible, afin de pouvoir produire de l'énergie de manière illimitée et en n'utilisant que des éléments les plus courants, dont l'hydrogène.

Au lieu de miser sur des technologies crédibles pour sortir des hydrocarbures, on est en train de freiner les développements dans le domaine de la génération d'énergie électrique à partir des mécanismes nucléaires.

Chaque nouvelle naissance implique une augmentation de la consommation d'énergie, sans compter que remplacer les hydrocarbures implique de produire entre quatre et six fois plus d'électricité.
On voit d'ors et déjà le programme à partir de 2020: Les pays vont construire à la hâte de nouvelles centrales nucléaires, sans que la technologie ait notablement progressé, à cause des antinucléaires et de gouvernements qui n'ont comme unique centre d'intérêt la direction dans laquelle regarde l'opinion publique.

On peut produire de l'électricité sans faire appel aux propriétés du cœur de l'atome, mais il faut construire de très longues lignes électriques de très forte capacité.
Il faut aussi accélérer le développement de systèmes de génération d'hydrogène et de piles à combustible, mais on est encore loin de pouvoir le faire simplement à un cout raisonnable.
En Israël, on a développé un très intéressant modèle de centrale électrique solaire, mais je ne sais pas si c'est un prototype ou s'il produit quotidiennement.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
c
19 septembre 2011 08:36
deja, avant de penser energies alternatives, il faut penser à reduire la gabegie actuelle.
je reprends souvent l'exemple des crevettes péchées en mer du nord, envoyées au maroc pour decortiquage et lavage, "packagées" en allemagne et envoyées à rungis avant de finir au supermarché du coin. sans parler des fruits et legumes venant de l'autre bout de la terre. et les peniches? quand j'etais gosse, je ralais car elle remuaient la vase et m'empechaient de pécher. aujourd'hui, il n'en passe plus. pourtant une peniche peut emporte l'equivalent de 60 ou 80 poids lourd en consommant pas plus qu'un seul. en enterrant un tuyau de 100 à un metre de profondeur, l'air contenu dans ce dernier reste à 15° été comme hiver. cet air, insuflé dans la maison, permet une climatisation naturelle et il n'y a plus que 3° à gagner pour atteindre la température de confort. je pourrais multiplier les exemples simples.
perso, je reduit d'année en année l'empreinte ecolo de ma famille. je consomme moins d'énergie actuellement avec ma femme et mes " gamins que du temps ou j'etais jeune célibataire.
sinon, j'ai bien compris que tu etais plutot à droite, une suggestion, avec l'anticommunisme et l'anti écologisme que cela sous-tend. mais franchement, y-t-il encore un scientifique serieux pour nier l'impact des activités humaines dans le phénoméne de rechauffement climatique? alors oui, ça va ouvrir de nouvelles voies. certains ont du souci à se faire.
U
19 septembre 2011 12:12
Je partage ton opinion au sujet des crevettes, par exemple.

Juste pour prendre l'exemple des péniches, un système de transport très performant.
En Suisse, on a proposé de creuser quelques canaux, là où ça s'y prête. En tous cas, ce serait très simple entre les bassins du Rhône et du Rhin.

Ce sont les écolos qui s'y opposent.

Ma position est parfaitement réfléchie et, qu'elle corresponde à des positions politiques de Droite ou de Gauche m’indiffère.
Sur le plan politique, je crois à la liberté individuelle, au réalisme et à la solidarité. Tu peux placer ça où tu veux dans l'échiquier politique.

Je pense que l'écologisme-pastèque (vert dehors, rouge dedans) est un totalitarisme. "Soit on est d'accord, soit on n'est pas sérieux ou de mauvaise foi."
Pour ma part, je n'ai aucun problème avec les températures d'été. Outre que ma température de confort est autour de 35 degrés, je suis capable de fermer des volets pendant l'après-midi, ce qui fait que je n'acquerrai probablement jamais de clim.
Ma température de confort minimal au repos se situe autour de 21 degrés et non pas de 18 degrés. En mouvement, au soleil et pour autant que le temps soit sec, je préfère que la température soit supérieure à +8 degrés ou inférieure à -5 degrés.

Les variations climatiques sont un phénomène constant et naturel et l'homme n'a rien à voir là-dedans.

Par contre, l'Homme peut bel et bien avoir un impact sur la météo, en particulier parce qu'il modifie l'albédo, ce qui a plutôt tendance à diminuer la température. Le déboisement et autres modifications de la végétation ont aussi un effet majeur sur la météo.

Je pense aussi que le terme "climat" est une vaste arnaque, car certains ajustent la fenêtre d'observation, sa taille et sa position, en fonction des résultats qu'ils veulent obtenir.


Cet aspect totalitaire de l'écologisme-pastèque aboutit à des aberrations, par exemple:
* Les éclairages à haut rendement:

Hormis pendant les nuits d'été, ils n'apportent absolument rien, car ce qui ne provient pas de l'éclairage provient du chauffage. De plus, les tubes fluorescents ont un rayonnement à l'effet mal connu et sont pleins de constituants extrêmement polluants et toxiques.
Quand aux éclairages à diodes électroluminescentes (DEL), leurs points de lumière sont susceptibles d'endommager irrémédiablement la rétine. Le printemps dernier, les ophtalmologues ont lancé une alerte à ce sujet.

Je pense néanmoins que les dispositifs à DEL ont un avenir, pour des raison de souplesse géométrique pour autant qu'on les utilise totalement autrement que les éclairages actuels. En éclairage indirect linéaire, c'est un excellent système. C'est un type de système que je suis en train de tester et c'est très convainquant du point de vue de l’éclairagisme.

* Les produits biodégradables:
On applique indistinctement ce concept, quel que soit le produit et c'est totalement imbécile.
D'une part, il y a des produits non-recyclables, produits qui ne contiennent aucun matériau réutilisable. Ces produits doivent immédiatement être dégradés, biologiquement ou pas, afin de ne pas se retrouver dans l'environnement ou de s'y retrouver le moins longtemps possible.
D'autre part, il y a les autres objets, lesquels contiennent de l'énergie de construction et de la matière recyclable.
La logique veut que ces objets durent et ne s'autodétruisent pas. Après leur fin de vie, leurs matériaux doivent être récupérés non pas décomposés dans l'environnement.
Il y a peu, j'ai vu un reportage qui montrait ce que deviennent les objets biodégradables qui se trouvent dans l'Océan:
Leur taille diminue peu à peu et on commence à craindre le moment où ils seront de taille microscopique, car ils vont carrément perturber le fonctionnement de tous les organes des organismes marins.


Comme dans tous les totalitarismes, on balaie d'un revers de main les critiques sur les aspects pervers des choix idéologiques.


Pour en revenir aux variations météorologiques et climatiques, je suis loin d'être convaincu. Je l'ai été, mais j'ai révisé ma position.

Actuellement, le "consensus" "scientifique" est trop cousu de fil blanc et, comme je l'ai déjà écrit, part du résultat pour ajuster les paramètres de calculation et minore sciemment les effets des phénomènes astronomiques.
(par exemple: La distance au Soleil an fonction de la période de l'année)
Lorsqu'au dessous des graphiques je lirai "corrigé des variables astronomiques", je recommencerai à relire les résultats des calculations.

Il y a au moins trois cycles astronomiques longs qui ont une influence majeure sur le climat et je n'en retrouve la mention sur aucun graphique.



Modifié 5 fois. Dernière modification le 19/09/11 12:20 par Unesuggestion.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
z
19 septembre 2011 13:09
Les pays industrialisé polluent la planète,les pays pauvre en payent les conséquences .les pays riches payent des scientifiques pour nous dire le contraire,pour des choses si évidente pourtant,je veux bien qu'il a des cycles ,des périodes etc.... mais là ils ne font rien contre.
+++++++TANGER++++++++
q
19 septembre 2011 19:53
Les effets du réchauffement climatique peuvent avoir des conséquences inattendues.
Si l’Europe de l'ouest connais depuis quelques milliers d'années un climat tempéré et doux depuis la dernière période glacière, c'est en grande partie grâce au golf stream, ce courent marin chaud qui remonte depuis les Bahamas pour longer les côtes européennes, avant de replonger dans les profondeurs au niveau du cercle polaire et de revenir en longeant les côtes américaines. C'est pour ça qu'a latitude égale, le côtes américaine sont plus froide qu'en Europe. La France est à la même latitude que le Québec, pourtant l'hiver québecois est bien plus rigoureux.

Mais il parait que ce courant est en relation avec la température et la salinité des eaux du nord. avec la fonte de la banquise et des glaciers géant du Groenland, et le flue d’eau douce, ça risque de perturber le cours du golf stream qui ne remontera plus aussi haut, voire même s’arrêtera, et ce sera le prélude pour une nouvelle ère glacière en Europe.

quelques infos supplémentaires

Petites causes , grands effets...Et on les soupçonnes à peine tant les équilibres en place sont fragiles.
[i]L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.[/i] Aristote
 
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